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Se connecter à la création

Comme les femmes et les hommes de la Providence le savent, nous sommes tous liés, nous faisons tous partie du cercle de la vie. Cet article présente une Sœur de la Providence qui pratique l’écologie intégrale et nous met au défi de faire de même.

« Depuis que sœur Sue Orlowski était une petite fille grandissant dans le Massachusetts, elle est fascinée par le monde naturel. Elle se souvient avoir été l’un de ces enfants qui harcelaient sa mère de questions sur les oiseaux, les insectes, les animaux et les plantes qu’elle rencontrait dans le jardin et dans les parcs de la ville. Même lorsqu’elle était une jeune éclaireuse, elle était plus enthousiaste à l’idée de recevoir ses épinglettes oiseaux et nature que son épinglette couture.

Les oiseaux, en particulier, ont captivé Sue jusqu’à l’âge adulte. Lorsqu’elle a déménagé à Portland, dans l’Oregon, en 1974, elle a vite appris que la flore et la faune de la côte ouest étaient très différentes de celles de l’est. Cela l’a incitée à rejoindre la société Audubon de Portland et à acheter un jeu de CD sur les oiseaux locaux afin d’apprendre à les identifier. La recherche sur les oiseaux a éveillé sa curiosité pour les papillons, les abeilles et autres pollinisateurs. Le passe-temps, est devenu une passion.

À peu près à la même époque, alors que Sue étudiait le chant des oiseaux, elle a entendu un autre appel intriguant : celui de la vie religieuse. C’était un appel inattendu, mais persistant qui a mis Sue sur la voie du discernement pendant deux ans. En 1981, elle a rejoint les Sœurs de la Providence, attirée par le Charisme, la Mission et les Constitutions qui définissent l’engagement des sœurs envers ceux qui sont pauvres et qui souffrent – ce qui englobe non seulement le peuple de Dieu, mais aussi la Terre.

Aujourd’hui, habitante de Spokane, dans l’État de Washington, les ministères officiels de sœur Sue au fil des ans comprennent les soins infirmiers, l’enseignement, la gestion d’un programme d’assistance médicale universitaire, le ministère paroissial, la coordination d’événements de la section provinciale, l’aide aux femmes sans abri, le bénévolat au Sacred Heart Medical Center en tant que nounou dans l’unité de soins intensifs néonatals auprès de bébés prématurés et enfants de toxicomanes, et la participation à divers comités environnementaux. De nombreuses activités intègrent la passion plus spécifique de sœur Sue pour la création : ornithologue passionnée, enthousiaste des papillons, partisane des associations locales de protection de la nature, photographe de nature publiée, cultivatrice d’un jardin pollinisateur certifié et d’un habitat pour la faune sauvage, et joyeuse ressource d’informations sur tous ces sujets.

Il n’est pas surprenant que Sœur Sue soit un membre actif du Comité de la Terre des Sœurs de la Providence de la Province Mère Joseph, qui a été relancé en 2020 avec un accent sur l’écologie intégrale et un lien direct avec la Règle n° 28 des Constitutions des Sœurs de la Providence : “Au fur et à mesure que nous favorisons la corrélation humaine, sociale et environnementale de la création de Dieu, nous devenons des signes plus authentiques de sa Providence aimante”.

Plus tôt cette année, sœur Sue s’est jointe à d’autres Sœurs de la Providence pour une retraite en ligne* avec le professeur Patrick McCormick de l’Université Gonzaga afin d’explorer les racines bibliques et théologiques de l’appel à prendre soin de la création, le lien entre la justice sociale et écologique, et certaines pistes de solution dont les sœurs pourraient s’en servir, tout en protégeant les pauvres et notre Terre.

Ce qui a frappé sœur Sue au cours de la retraite, c’est à quel point nous sommes tous intimement liés. “Je ne regarderai plus jamais les récits de la Genèse de la même manière”, dit-elle. “Nous venons tous de la terre.”

Tout comme le pape François nous met au défi de pratiquer une écologie intégrale dans “Laudato Si”, sœur Sue entend et répond aux cris des pauvres et de la Terre, contribuant en transformant son style de vie personnel et en encourageant les autres à s’informer et à changer leurs pratiques. “Être pro-vie ne concerne pas seulement les bébés, la fin de vie et les prisonniers”, dit-elle. “Il s’agit aussi de notre Terre”. »

Quelles pratiques d’écologie intégrale avez-vous adoptées dans le cadre des défis de Laudato Si que nous lance le pape François ?

Barbara McMullen, c.d.p.

*Cette retraite a été présentée deux fois aux Sœurs de la Providence. La dernière fois, le 6 juin passé, les Associées et Associés Providence ont été invités à y participer.