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Fondé en 1960, le Bureau de la Cause est le moteur du processus de canonisation de la bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin, fondatrice des Sœurs de la Providence.
Il faut franchir quatre étapes avant qu’une personne soit officiellement reconnue comme sainte par l’Église catholique :
La personne reçoit l’appellation de Serviteur ou Servante de Dieu lorsqu’un évêque a ouvert une cause (ou procès) de béatification et de canonisation.
Dans la Cause de Mère Gamelin, des recherches historiques sont entreprises dès 1960 afin de préparer le dossier exigé par Rome. Le 31 mai 1981 – vingt et un ans plus tard – la Cause d’Émilie Gamelin est officiellement introduite à l’Archidiocèse de Montréal, en la Basilique Notre-Dame, son église paroissiale.
Suite, à l’étude du dossier soumis à Rome, si l’héroïcité des vertus (ou le martyre) de la personne est attestée, elle est déclarée vénérable.
En 1983, la Commission historique nommée par le diocèse procède à l’étude de la documentation colligée. Un tribunal diocésain entend les témoins et soumet à Rome les documents exprimant le grand désir que soit reconnue la renommée de sainteté de vie de cette Servante de Dieu.
En 1989, un volumineux ensemble de preuves sur la renommée de sainteté, la vie et les vertus d’Émilie, qui s’est vouée à la cause des pauvres et des démunis, est présenté à la Congrégation pour les Causes des Saints. Un tel dossier se nomme : « Positio ».
Historiens, théologiens et cardinaux de Rome se penchent alors sur le dossier, puis demandent au Pape Jean-Paul II de reconnaître les vertus héroïques d’Émilie Tavernier-Gamelin. Le Saint Père la proclame Vénérable le 23 décembre 1993.
Suite au décret par le Pape sur un miracle attribué à l’intercession de la personne vénérable, celle-ci est proclamée bienheureuse.
En 1983, l’action de Dieu se manifeste et une guérison se produit: Yannick Fréchette, un jeune garçon de 13 ans, est guéri de la leucémie lymphoblastique aigüe grâce à l’intercession de Mère Gamelin!
En 1997, le dossier médical est soumis à l’étude des médecins de Rome qui, en 1999, émettent un jugement positif unanime sur ce cas jugé inexplicable par la science médicale. Par la suite, les théologiens romains se prononcent à leur tour sur l’intercession attribuée uniquement à Émilie Tavernier-Gamelin.
Le 18 décembre 2000, le Pape Jean-Paul II reconnaît l’intercession d’Émilie Tavernier-Gamelin, de même que l’authenticité du miracle. Il la présente au peuple chrétien en tant que bienheureuse, le 7 octobre 2001 à la Place Saint-Pierre, et permet un culte public dans les régions qui lui sont associées.
Depuis le jour de sa béatification, Émilie Gamelin est donnée en exemple comme modèle de charité compatissante et de la pratique héroïque des vertus chrétiennes. Elle est aussi reconnue pour son engagement laïc et comme fondatrice d’une congrégation religieuse apostolique, les Sœurs de la Providence.
Finalement, après la reconnaissance d’un deuxième miracle obtenu après la béatification, la personne bienheureuse peut être proclamée sainte, et son culte devient alors universel.
Dans la poursuite de la préparation nécessaire entourant l’ultime étape de la canonisation, le Bureau de la Cause œuvre depuis maintenant plus de cinquante ans à faire connaître Émilie Tavernier-Gamelin, à promouvoir sa dévotion et sa renommée de sainteté.